Tous au compost !

Tous au compost ! est un événement national annuel ayant pour objectif de valoriser la pratique du compostage de proximité des déchets organiques. 

Cet événement est organisé par le Réseau Compost Citoyen du 25 mars au 09 avril. A ce jour, plus de 1400 événements sont organisés dans plus de 800 communes dans toute la France : sensibilisation, animations, visites de site, Compost’Party, Compost’Tour, formations, expositions, conférences… De quoi trouver ton bonheur et en apprendre davantage sur les bénéfices du compostage pour réduire nos ordures ménagères et améliorer la qualité des sols. 

Alors si tu souhaites en apprendre davantage sur le compostage, rends-toi sur le site de Tous au compost ! 

Mais si, par malheur, tu n’as aucun événement près de chez toi et/ou pas la possibilité de t’y rendre, on va te donner les grandes lignes et te dire pourquoi chez 1 déchet par jour on adore le compostage !

Mais d’abord, c’est quoi le compostage ? 

“Le compostage est un procédé de transformation de matières fermentescibles.” - ADEME 

QUESAKO ? 

Le compostage c’est recycler les déchets verts du jardin et restes de repas / épluchures de légumes en les mettant en tas pour qu’ils se décomposent. Ces matières sont dites “fermentescibles” parce qu’elles peuvent entrer en fermentation. Ce processus permet de transformer les déchets organiques grâce à des micro-organismes et petits animaux (vers de terre, bactéries) en du terreau riche : le compost. 

Ok, mais pourquoi faire ?

Grâce au compostage, la planète y gagne et le porte-monnaie aussi. 

D’abord, trier ses biodéchets (déchets verts et restes alimentaires / épluchures) permet de réduire considérablement la part d’ordures ménagères au quotidien : ils représentent 36% de nos déchets. Quand on voit les récentes actualités autour des grèves d’éboueurs en France et les quantités monstrueuses de déchets qui s’accumulent en quelques jours de grèves, il serait plus que bénéfique de réduire les quantités. 

Si on diminue la taille de nos poubelles, on diminue de surcroît les besoins en passage des éboueurs et donc les coûts de transport, mais aussi de gestion des déchets. Et oui, moins il y a de déchets à traiter (et donc à enfouir ou à brûler, pour les non recyclables/valorisables), moins on perdra de place dans les centres d’enfouissement et/ou d’incinération et ainsi la durée de vie de ces sites s’en trouve allongée et évite la création de nouveaux sites, coûteux et polluants. Plus de 30% de nos déchets sont des biodéchets, ceci permettrait donc de réduire les coûts pour la collectivité. 

Les biodéchets sont composés à 80% d’eau. Ainsi, éviter leur incinération ou enfouissement, permet d’économiser une ressource précieuse : l’eau, qui retourne directement dans la terre. 

Enfin, c’est bon pour la planète : le compostage améliore le rendement des terres et fertilise. À ce jour, les sols s’appauvrissent du fait de l’agriculture intensive, des produits chimiques et de l’industrie. Le compost constitue un amendement pour la terre : il apporte de la matière organique aux sols, augmente le drainage dans les sols lourds et argileux, améliore la capacité de rétention d’eau et facilite la croissance des racines. C’est un fertilisant naturel à base de déchets d’origine végétale (ou animale, mais on vous expliquera un peu plus bas pourquoi on ne met pas de déchets d’origines animales dans nos composteurs individuels ou collectifs) qui additionne azote, phosphore et potassium à beaucoup d'autres éléments. Cet engrais de qualité et naturel, nourrira vos plantes (bye bye les fertilisants achetés en magasin et composé de on ne sait quoi), les rendra plus saines et plus résistantes. De plus, par rapport aux engrais chimiques à action immédiate, le compost libère progressivement ces éléments nutritifs dans le sol. 

Le compostage c’est bien sur le papier, mais je fais comment ? 

Il existe diverses solutions de compostage : 

  • le compostage domestique (composteur individuel, lombricomposteur...),
  • le compostage partagé (en immeuble, quartier, plateforme collective...),
  • le compostage en établissement (restauration collective, restaurants, cantines...).

De notre côté, on va se focaliser sur les solutions domestiques et partagées. 

Pour celles et ceux qui ont la chance d’avoir un jardin individuel ou collectif : le composteur. Il peut être sous la simple forme d’un tas au fond du jardin, ou mis dans un bac fermé en plastique ou en bois. Munissez-vous d’un bio seau pour collecter vos déchets de la cuisine et les apporter dans votre composteur.

Renseignez-vous auprès de la collectivité, certaines les mettent gratuitement à disposition ou à moindre coût. Lors de l’achat d’un composteur, un guide est systématiquement remis pour sa bonne utilisation, ne vous inquiétez pas. 

Pour celles et ceux qui vivent en appartement, deux solutions s’offrent à vous : le compostage partagé ou bien le lombricompostage. 

Le compostage partagé, comme son nom l’indique, est un composteur à destination d’un ou plusieurs immeubles, ou d’un quartier. Les habitants apportent leurs biodéchets en respectant les consignes dans le bac, et le guide (ou maître) composteur (bénévole ou non) s’occupe de s’assurer du bon fonctionnement du site, du respect des matières organiques déposées et de retourner régulièrement le compost. 

Pour le lombricompostage, c’est un système qu’il est possible d’avoir en appartement qui se compose de différents bacs les uns par dessus les autres, dans lequel on apporte la matière organique qui sera grignotée par des vers de terre. Des nouveaux animaux de compagnie à la maison ! Contrairement aux idées reçues, c’est un procédé sans odeur et sans bébêtes dans la maison, à condition de ne pas mettre son lombricomposteur en plein soleil / pleine chaleur, qui risquerait de tuer vos pauvres vers de terre. Avec le lombricomposteur, vous récupérez du compost, mais aussi du lixiviat, qui est un peu le “jus” des vers, qui s’apparente à du fertilisant liquide.

Quelques astuces pour un bon compost : 

  • Pour les composteurs individuels, collectifs et lombricomposteurs, on ne met pas de déchets d’origine animale. Et pourquoi ça ? Ceux-ci sont des biodéchets, mais ne sont pas recommandés, voire interdits, parce qu’ils peuvent créer un risque sanitaire pour l’être humain. En effet, les os, restes de viandes ou de produits laitiers attirent par exemple les rongeurs, vecteurs de nombreuses maladies transmissibles à l’homme. 
  • On s’assure de l’équilibre des matières apportées : environ deux tiers de matière humide riche en azote, les déchets verts (1), pour un tiers de matière sèche carbonée, les déchets bruns (2). Il faut donc alterner les couches. On évite les apports uniques en grande quantité, tout est question de dosage dans le compostage. 
  • On essaie de couper en petits morceaux les déchets du compost. Si vous prenez un lombricomposteur ce sera essentiel pour vos vers, et pour les composteurs extérieurs, ça permet d'accélérer le processus. Pensez donc à alterner les couches de déchets verts et de déchets bruns. Évitez également les apports uniques en grande quantité. Tout est question de dosage. La clé d’un compost de qualité réside dans la diversification des apports.
  • On garde un taux d’humidité suffisant. Un compost trop humide sentira le moisi, on ajoute alors des déchets bruns, au contraire, un compost trop sec et le processus s’arrête, on ajoute donc des déchets verts. Comme dit plus haut, tout est question d’équilibre. 
  • On aère son compost ! Les micro-organismes, champignons, vers, cloportes et insectes qui y vivent ont besoin d’oxygène. Pour que le processus de transformation de la matière organique se fasse, l’oxygène est nécessaire (sinon on parle de processus anaérobie, et là c’est de la méthanisation). L’idéal est de retourner le compost à chaque apport : un brassage en surface suffit pour incorporer les déchets frais à la couche inférieure. Effectuez également un retournement en profondeur de manière ponctuelle afin de garantir une belle aération. Bon à savoir : ajouter des morceaux plus grossiers au mélange, comme du broyat, représente un bon moyen de ventiler le compost.

  1. Déchets verts : épluchures de fruits et légumes, trognons, marc de café, sachet de thé, herbe de tonte… 
  2. Déchets bruns : papier journal, carton, mouchoir, coquille d'œufs, feuilles mortes.

Pour terminer, que dit la loi?

La loi prévoit que tous les particuliers disposent d’une solution pratique de tri à la source de leurs biodéchets dès le 1er janvier 2024.

La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite loi anti-gaspillage, prévoit que l’ensemble des acteurs professionnels (restaurateurs, cantines, grandes surfaces, petits et moyens commerces alimentaires…) aient l’obligation de trier leurs biodéchets et de les faire valoriser dans des filières adaptées, sans seuil minimum au tonnage, à la date du 1er janvier 2024. 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur Ecologie.Gouv

Sources :

https://tousaucompost.fr/

https://www.ecologie.gouv.fr/biodechets

https://verslaterre.com/fr/

https://alchimistes.co/faire-du-compost/#:~:text=R%C3%A8gle%20no%201%20%3A%20%C3%A9quilibre%20des%20d%C3%A9chets&text=Un%20m%C3%A9lange%20%C3%A9quilibr%C3%A9%20se%20compose,verts%20et%20de%20d%C3%A9chets%20bruns.

https://dechets.ampmetropole.fr/particuliers/je-reduis-mes-dechets/je-nourris-mon-jardin-avec-le-compost/

Pour retrouver les points de compostage à Marseille : 

https://www.zerowastemarseille.org/ressources/compostage-marseille/#:~:text=Le%20lombricomposteur%20individuel,-Le%20principe&text=R%C3%A9cup%C3%A9rez%20des%20vers%20%C3%A0%20compost,autre%20pi%C3%A8ce%20de%20votre%20appartement.

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