Souriez-vous êtes Greenwashés !

« Greenwashing, manuel pour dépolluer le débat public », c’est le titre d’un essai collectif supervisé par trois chercheurs toulousains, membres de l’Atécopol (Atelier d’écologie politique) spécialistes de la question écologique, Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières aux Editions du Seuil.

Ils ont demandé à trente cinq scientifiques de tous horizons, des journalistes, des activistes ou des professionnels engagés d’écrire sur les différentes façons dont le greenwashing se manifeste dans nos sociétés et de déconstruire les discours bien huilés.

Êtes vous éco-friendly avec le terme de greenwashing ? 

Le greenwashing est l’utilisation fallacieuse d’arguments faisant état de bonnes pratiques écologiques dans des opérations de marketing ou de communication dans un seul but, surtout ne rien changer à nos manières de consommer, et donc aux manières de produire.

Le Greenwashing a donné naissance à une novlangue en vogue dans les milieux économiques soucieux de dorer leur image, associant des expressions écologiques à des produits destinés à la vente : On recense des exemples comme le biocarburant qui continue de rejeter du CO2 dans l’atmosphère massivement et ne remettent pas en cause la pratique du transport, des termes flous : le savon eco-friendly, 100% naturel, qui accepte dont comme élément différenciant qu’il a fait l’effort d’un retour à la nature…

Or, depuis les années 70 des chercheurs alertent des dangers d’une fuite en avant du capitalisme sans tenir compte des signaux d’alerte, c’est le rapport Meadows sur les limites planétaires à la croissance qui pointe du doigt la chose suivante : pas de croissance infinie à un monde fini.

Le monde est conduit par le prisme de l’économie capitaliste d’où l’invention du terme, par exemple, de « croissance verte ». Or, nous ne pouvons pas lier croissance du PIB, l’enrichissement tout azimut avec une réduction rapide des émissions des gaz à effet de serre car le monde a ses propres limites en terme de ressource.

Pour renverser la vapeur, nous devons réfléchir de façon globale. Notre monde, dans son entièreté, doit radicalement changer de modèle.

 

Les défis 

Le propos de l’ouvrage est plutôt optimiste. 

Les auteurs nous permettent de réfléchir, de façon plus globale et donc de travailler à plus grande échelle. Tous les acteurs économiques, les Etats, les citoyens doivent se mettre autour de la table pour changer notre manière de vivre et de produire.

 

Le Greenwashing est une réaction de peur du système : c’est que nous avons du pouvoir

 En plaçant les intérêts économiques au-dessus de l’intégrité des écosystèmes en termes d’urgence et d’importance, le Greenwashing dévie toute tentative d’informations réelles sur l’état de la planète. Il permet de retarder la mise en place de solutions d’adaptation au profit des Etats riches, des grandes entreprises internationales qui ne veulent surtout pas perdre leur monopole économique. Le greenwashing est une réaction de peur de la part du système mais une peur qui nous enveloppe.

Nous sommes, nous aussi, individuellement, réceptifs à ces messages biaisés par manque de connaissances, par paresse (il est plus facile de tout mettre à la poubelle plutôt que de trier), parce que cela ne bouleverse pas notre quotidien 

Mais peut-on toujours conduire son SUV sans culpabiliser ? Est-ce que la vraie écologie punitive aujourd’hui ça n’est pas une Méditerranée dont les espèces meurent plutôt que la taxation des superprofits ?

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